Les plateformes de travail en encorbellement, essentielles pour les chantiers de construction, font l’objet d’une réglementation stricte visant à garantir la sécurité des travailleurs. Ces structures, souvent utilisées pour les travaux en hauteur ou sur des ouvrages complexes, doivent respecter des normes techniques et des protocoles de mise en œuvre rigoureux. L’actualité récente souligne une vigilance accrue, notamment avec des mises à jour réglementaires en 2025.
Contenu
Les normes techniques en vigueur
Les référentiels de construction
La norme NF DTU 23.5 constitue le texte de référence pour les planchers à poutrelles et entrevous, mais elle s’applique également aux structures en encorbellement. Elle précise les règles d’exécution, notamment pour les incorporations et les interfaces entre différents corps de métier (maçon, étancheur, etc.).
Les exigences de sécurité
Les plateformes doivent intégrer des garde-corps conformes, des systèmes de protection collective (filets, bâches) et des ancrages solides. La réglementation impose une vérification régulière de l’état des équipements, notamment après des intempéries ou des chocs.
Les défis de la mise en œuvre
La coordination entre professionnels
La réalisation d’acrotères en blocs à bancher, par exemple, nécessite une collaboration étroite entre maçons, enduiseurs et étancheurs. Les groupes de travail initiés par l’UMGO-FFB ont formalisé des règles professionnelles pour éviter les erreurs de positionnement des aciers ou de gestion des interfaces.
Les contraintes techniques
Le dimensionnement des structures doit tenir compte du poids des matériaux, des charges utiles et des conditions climatiques. Une erreur dans le calcul des charges peut entraîner des risques majeurs, comme des déformations ou des effondrements.
Dans le secteur du bâtiment, une mauvaise application de ces normes peut entraîner des sanctions, voire un licenciement pour insuffisance professionnelle ; les recours envisageables dans ce cas passent souvent par les prud’hommes ou l’appui d’un syndicat.
Les récentes évolutions réglementaires
Les mises à jour de 2025
Les plateformes en encorbellement font l’objet d’une vigilance renforcée, notamment pour les chantiers en milieu urbain. Les nouvelles directives insistent sur la prévention des risques de chute et l’utilisation de matériaux certifiés (acier galvanisé, bois traité).
Les cas pratiques et études de cas
Des retours d’expérience récents mettent en lumière l’importance de la formation des équipes. Par exemple, un chantier à Orléans a dû interrompre ses travaux après avoir constaté des non-conformités dans l’ancrage des plateformes, soulignant les conséquences d’une mauvaise application des normes.
Les enjeux futurs et recommandations
Vers une standardisation accrue
Les professionnels du BTP réclament une harmonisation des pratiques à l’échelle nationale. L’UMGO-FFB travaille à des guides techniques pour clarifier les procédures de contrôle et de maintenance des plateformes.
La sensibilisation des acteurs
Les entreprises doivent intégrer des modules de formation spécifiques dans leurs programmes de sécurité. L’accent est mis sur la gestion des risques liés aux charges dynamiques (vent, vibrations) et à l’usure des matériaux.
Le respect de ces obligations contribue également à la caractérisation d’une entreprise comme structure responsable et conforme aux exigences du secteur.
Les plateformes de travail en encorbellement restent un élément clé des chantiers de construction, mais leur utilisation exige une rigueur sans faille. Entre normes techniques, coordination interprofessionnelle et formation continue, les défis sont nombreux. Les récentes mises à jour réglementaires de 2025 témoignent d’une volonté de renforcer la sécurité, mais leur application effective dépendra de la vigilance des entreprises et des contrôles renforcés.